Le terroir de Mauregny de 1910-1914
Il est plus difficile encore de se représenter le terroir, mais nous avons quelques photographies aériennes de 1918 qui nous permettent de visualiser les informations chiffrées de la matrice cadastrale.
Matot-Braine indique qu´il y a 1 042 ha dont 700 en terres labourables, 340 en bois et 2 en vignes.
La matrice cadastrale de 1910 est beaucoup plus précise :
· Terres : 515 ha, 80 a et 66 ca
dont :
- catégorie 1 : 98 ha, 45 a et 20 ca
- catégorie 2 : 150 ha, 48 a et 79 ca
- catégorie 3 : 266 ha, 91 a et 57 ca
· Prés : 87 ha, 43 a et 80 ca
dont :
- catégorie 1 : 43 ha 00 a et 49 ca
- catégorie 2 : 44 ha 43 a et 31 ca
· Vergers : 1 ha, 21 a et 79 ca
· Bois : 346 ha, 88 a et 65 ca
dont :
- catégorie 1 : 92 ha, 92 a et 15 ca
- catégorie 2 : 133 ha, 64 a et 7 ca
- catégorie 3 : 120 ha, 32 a et 43 ca
· Friches : 52 ha, 60 a et 42 ca
· Etang : 00ha, 19 a et 60 ca (c´est celui du moulin à eau)
· Jardins : 10 ha, 64 a et 30 ca
· Chemin de fer : 4 ha, 59 a et 37 ca
· Sols de maisons : 5 ha, 27 a et 12 ca
En 1913, la commune possède 70 ha.
Les photographies aériennes de 1918 montrent qu´il y avait des champs cultivés entre le Mont Héraut et la route de Montaigu presqu´à l´actuel cimetière allemand. C´est dans cette zone que Marcel Payen parle de vignes sur le versant Sud-Ouest du Mont Héraut. Matot-Braine mentionne 2 ha de vignes non répertoriés dans la matrice cadastrale de 1910.
Celle-ci ne mentionne pas non plus la cendrière située au Sud-Ouest du village, sur le chemin de Courtrizy. Cette dernière a été exploitée plus longtemps que nous le pensions Un acte d´état civil du 29 juillet 1907 qualifie Victor Louis Clovis Gauget "exploitant de cendrière". Marcel Payen disait qu´elle a été fermée cinq ou six ans avant la guerre, donc vers 1908/1909. Nous reviendrons sur cette exploitation dans un autre cahier.
Selon les clichés aériens, il y a aussi une importante surface labourée dans la Meldeuse, autour de l´actuelle "Cabane de chasse".
Il y a beaucoup moins d´arbres au Nord du village et de la route de Coucy-lès-Eppes. Leur disposition en rangées suggère des prairies fauchées bordées d´arbres. Il en est de même sur le chemin de Courtrizy, que ce soit à l´Est dans la zone marécageuse (actuellement creusée d´étangs) où à l´Ouest sur le flanc de la colline qui était cultivée beaucoup plus haut que maintenant.
En comparant avec la situation actuelle, il y avait moins de bois, plus de prairies et savarts. Il n´y a pratiquement plus de vignes et pas de chanvre. Les terres labourables sont beaucoup plus morcelées qu´aujourd´hui (il y a 14 cultivateurs).
Enfin, il faut remarquer l´importance des jardins qui donnent en moyenne 6 000 m² par famille.