La perception de la dîme en 1788.

          « Les 2/3 des dixmes des abbés de Morgny affermées à Mr BOURGEOIS, curé dudit lieu, par le bail passé le 08 mai 1787 devant le Sr FOUQUET, notaire à Beaurieux. Il reste entre ses mains 466 livres 13 sols 04 deniers pour les 2/3 de sa portion congrue dont nous nous sommes chargés envers lui et nous rend annuellement 80 livres.

            Autres charges :

- les réparations pour les 2/3 des chœur et cancelle de l´église de Morgny évaluées 20 livres,

- item une prestation de 24 quartels de froment dus aux Mrs de St Vincent de Laon à cause desdittes dixmes, évaluées 48 livres [D´après FLEURY - Clergé/Révolution - Cuissy - T1 - p.163] ».

            L’acte du 08 mai 1787, précise qu’il s’agit des « 2/3 en vins et grains des dixmes à percevoir sur le terroir dudit Morgny et circonvoisins et particulièrement sur le terroir appelé vulgairement "MEDIOCRE" appartenant à Mondit Sieur abbé ....?

            Promettant mondit Sieur abbé faire jouir desdits droits et dixmes tant en grains, vins, chanvre, foin, qu´autres choses dont mondit Sieur abbé a droit de jouir... ».

 

            L’inventaire des biens de l’abbaye de Saint-Vincent de Laon du 13 novembre 1789 précise que :

            « L’abbaye possède le tiers des dixmes sur le terroir de Mauregny affermé par bail du 10 juillet 1782, devant Dieu, notaire, au Sieur Bourgeois, curé dudit lieu à la redevance de 216 livres, 13 sols, 4 deniers, sur quoi il retient pour sa portion congrue 166 livres, 13 sols, 4 deniers, reste 50 sur quoi déduisant 10 livres pour l’entretien des choeur et cancel, reste 40 livres ».

 

            A travers ces deux documents on peut déduire que le montant total de la dîme de Mauregny était de 762 livres, et que le curé recevait en tout 632 livres.

 

            D’autre part les Gros Décimateurs sont chargés de l’entretien du chœur et cancel de l’église. Le cancel est le sanctuaire du chœur de l’église fermé par une balustrade.

 

            Cet entretien leur coûtait 30 livres annuellement. La nef de l’église par contre était à la charge de la communauté des habitants, mais nous ignorons son coût.

 

            Enfin, ils résument bien l’activité des habitants du village puisque la dîme porte sur les grains, vins, chanvre, foin et autres choses.