MAUREGNY en HAYE et Les Cahiers d'Histoire

Les procès de Jean de Proisy de 1675 à 1680.

Les archives de la Justice de Liesse que Combier avait consultées ont été en grande partie détruites. Nous n´avons pu retrouver qu´une liasse datée du 23 janvier 1675. En première page de cette liasse, il est indiqué qu´elle contient 69 pièces. Il n´en reste que dix-sept. Ce sont les interrogatoires des témoins. Nous ne citerons que ces témoins et la partie intéressante de leurs témoignages. Il ne semble pas qu´il y ait eu mort d´hommes, ni même de blessés. Mais la procédure a duré longtemps et a été plaidée au bailliage du Vermandois ainsi qu´en témoigne un autre document du 31 décembre 1675 [1].
 
Pour 1679, nous n´avons retrouvé qu´une pièce du 9 août 1679. C´est un "procès verbal dressé le 28 juillet 1679 sous le signe de Guillaume Lobjois, clercq à l´encontre de Messire Jean de Proisy, ses enfants, domestiques et valets, seigneur de Mauregny".
 
Il s´agit d´une simple convocation de témoins.
 
Par ailleurs, Melleville nous dit que David et Etienne de Proisy, fils de Jean de Proisy de Mauregny, "eurent à se défendre en 1680 d´une terrible accusation, ayant été soupçonnés cette année du meurtre d´un bourgeois de Laon, nommé Nicolas Huet, sergent royal au grand bailliage du Vermandois"[2].
 
Peut-être s´agit-il de la même affaire (Combier parle aussi de "mort d´homme").
 
Il semble que la passion de la chasse soit une caractéristique de la famille de Proisy. Maxime de Sars signale à propos de David de Proisy, seigneur d´Eppes, deuxième fils de Jean I de Proisy de Mauregny qu´ un :
 
"arrêt du parlement le condamna à une amende et aux dépens le 6 mars 1632 pour avoir chassé sans permission dans la forêt de Samoussy qui appartenait aux Prémontrés de Saint-Martin de Laon"[3].
 
Nous publions l´ensemble de ces documents [4].
 
- 23 Janvier 1675
 
 
            Alexandre de Ferté, Lieutenant en la Justice de Baronnie de Marchais et Liesse au premier sergent de cette justice sur et requis Salut pour à la requête du procureur fiscal des dites baronnies nous ordonnons et commettons par ces présentes, adjournons et donnons assignation en tant et en chacun les tesmoins et tesmoignages qui vous seront par luy nommés pour estre ouy et en information qu’il entend et prétend faire à l’encontre du Sieur de Mauregny, Toussaint Bezard, habitant dudit Mauregny, Philippe BRACONNIER, jardinier de Mr de Bezannes, demeurant à Festieux et Jean Billy aussy habitant dud Mauregny, pour faire, pour donner pouvoir. Donné au dit Liesse soubs le seing de notre greffier le 23 Janvier 1675.
 
Convocation et déposition des témoins.
 
            Ce jourd’huy 21 Janvier 1675.
            Moy Anthoine Vuattelier, sergent et garde bois tant du bois de Liesse parcq et chemin le tout appartenant à son altesse Mademoiselle de Guise dame et baronne dudit Liesse, soussigné et certiffiant qu’en faisant et exerçant les droits de ma charge, Estant dans le bois du parcq et ayant pris avec moy François Pruvost nous avons vu plusieurs personnes a nous incognues avec chacune une arquebuze aussy un chien blanc et noir que nous avons cognu appartenir à Monsieur de Mauregny - une demi heure après ledit chien commence à chasser avec deux ou trois autres dans le bois du parcq en mesme temps nous avons entendu tirer trois coups d’arquebuze et n’ayant pu cognoistre aucun chasseur nous sommes retournés à Marchais audit Monsieur Prischain aussitost nous sommes retournés au bois du parcq du costé de la Thuillerie avec ledit Sieur Prischain - Estant arrivé prosche la porte dudit parcq du costé de ladite Thuillerie nous avons vu deux chasseurs avec chacun leur fusil ou j’ai cognu un des deux hommes qui estoit le nommé Toussaint Beuzart, habitant dud Mauregny - Estant entré enled parcq nous avons trouvé un homme muni de deux fusils un estant bandé et dit audit Sieur Prischain de ne le pas approcher de quy ne le cognoissoit pas et avoit toujours son fusil bandé et l’autre au bras de luy. Ledit Sieur Prischain lui demandant qui luy permettoit de chasser ainsy sur la terre de son altesse, il luy a dit que c’éstoit Mr de Mauregny quy avoit tout pouvoir - Nous avons traversé plusieurs chemins pour trouver le Sieur de Mauregny et ledit chien quy chassoit toujours - nous nous sommes retournés à ladite Thuillerie ou nous avons trouvé plusieurs chasseurs et plusieurs chiens courant et mesme ledit chien blanc et noir. Le Sieur Prischain s’adressant aud Sieur de Mauregny luy demandant quel droit il avoit de chasser ainsy sur les terres de son altesse il luy a dit qu’il n’en avoit pas le dit Sieur Prishain et nous sommes retournés à Marchais - de tout quoy j’ai fait dresser contravention...
 
- 24 Janvier 1675.
            Information faite par nous Alexandre de Ferté, Lieutenant en la Justice des baronnies de Marchais et Liesse à la requeste et diligence du procureur fiscal desd. baronnies à l’encontre de Jean de Proisy, seigneur de Mauregny près Marchais et plusieurs autres au subjet de leur entreprise qui se fait journellement de chasser à cor et à crys dans les bois de son altesse mademoiselle de Guise aussi dans les plaines desd. baronnies pourquoy en vertu d’une commission du jour d’hier auroient esté assignés par Vuatelier Sergent et tesmoins qui seront cy après ouys ..... et seront rédigez leur déposition par ...... pour faire preuve par greffier en la forme et mandat qui suit.
 
- Du 24 Janvier 1675
            Nicolas Giblot, marchand, demeurant à Marchais et par serment presté de dire vérité.
            a dit qu’il est aagé de quarante huit ans, qu’il a esté assigné par Vuatelier, sergent garde bois des Baronnies de Marchais et Liesse ce jourd’huy comme il appert par son exploit en datte de ce
jourd’huy par lequel il signifie et ..... qu’il n’est pas un allié, serviteur, ny domestique au procureur fiscal, ny au Sieur de Mauregny, ny a qui que ce soit des partyes contre lesquels la présente information se fait. Il dit avoir vu lundy dernier estant dans le bois du parcq en taillis de l’année passée trois qui estoient dans ledit parcq du costé du bois de Samoussy le long du marais et estant muny de chacun une arquebuze et sil en avu un autre dans lesd. taillis qui avoit aussy un fusil qui avoit un chien blanc noir qui chassoit dans ledit parcq et sil a vu aborder François Pruvost ledit homme avec le chien lequel a couché en joue led. Pruvost qui a esté obligé de se soumettre et de dire Monsieur je ne vous craignois point et que lorsque led. Pruvost a abordé ledit homme il estoit accompagné de Anthoine Vuatelier garde desd. bois dit aussy le déposant qu’il avoit quantité de chiens qui chassoient et jappoient dans led. parcq. il a mesme ouy tirer trois ou quatre coups et croit que le gibier qu’ils chassoient a esté tué dans le parcq si mesme il a vu le poil dud. gibier qu’il chassoient en trois ou quatre endroits - qui est ce qu’il a dit a déclaré ne pouvoir escrire ny signer, de ce par nous interpellé, a déclaré après lecture à lui faite de sa déposition qu’il y persistoit et requis taxe que nous avons fait de quinze sols et avons signé lad. déposition et le greffier les jours et au susdits.
Signé : La Ferté - Pécourt
 
            Jean Jardinier fils de Jean Jardinier, bucheron demeurant à Marchais - 21 ans.
            ... estant lundy dernier dans le bois du parcq et taillis de l’année dernière il avu trois hommes a luy incognus munis chacun d’un fusil dans led. taillis le long des murailles du parcq et il en a vu errer un dans led. taillis qui avoit un chien blanc et noir qui chassoit s’il avoit un fusil à la main ou sont allés Anthoine Vuatelier garde bois et François Pruvost habitants dud. Liesse et ayant led. homme Iceluy s’estoit mis en posture de tirer son fusil contre lesd. Vuatelier et Pruvost - a dit le déposant que pour empescher iceluy homme de tirer led. Pruvost s’est soubmis à luy la main au chappeau et demandant excuse aud. homme que le déposant ne cognoist non plus que les trois autres - et se sont retirés lesd. Vuatelier et Pruvost d’auprès de luy et tirez a quartier - a entendu le déposant plusieurs chiens chasser et japper dans led. bois et entendu trois ou quatre coups de fusil a dit vu et tirer le poil de la beste que l’on chassoit a dit aussy le déposant qu’on luy a dit que c’estoit le Sieur de Mauregny avant mesme de l’avoir vu...
 
 
Pierre Roger, manouvrier demeurant à Marchais, 35 ans.
            ...estant lundy dernier dans la forest de Samoussy il a vu un chien blanc et noir qui chassoit sans qu’il ait vu aucune personne et dit sept sanglier dans lad. forest sur lesquels Gobert Sannoye garde bois en lad. forest a tiré dessus, et peu après est arrivé à la Thuillerie de Marchais ou il a vu Toussaint Beuzart hostelain demeurant à Mauregny qui estoit près de trois chevaux sellés attachés à la haye près de lad. Thuillerie n’a vu qui que ce soit chasser dans le parcq dud. Marchais sur le terroir...
 
            Nicolas Flameng, bûcheron, demeurant à Gizy - 50 ans
            Lundy dernier dans la forest de Samoussy près le parcq de Marchais travaillant pour Pierre Bernard de Gizy il a vu le Sieur de Mauregny à cheval, quatre à cinq hommes avec luy tous à pieds lesquels ne cognoist qui avoient chacun un fusil sur leur épaules - vu aussy quelques chiens auxd. dix qui chassoient dans le bois du chappitre qui est sur le terroir de marchais proche de la Thuillerie et tenant aux murailles du parcq, et a entendu trois ou quatre coups ne sait s’ils ont tué du gibier, mais luy a été dit par les ouvriers qui travailloient près de luy qu’ils avoient vu six ou sept sangliers qui estoient chassés par lesdits hommes...
 
            Jean Lamant bûcheron demeurant à Gizy - 38 ans
            ... Lundy dernier estant à son travail dans la forest de Samoussy il a entendu des chiens de chasse qui jappoient, mais il n’a pu dire s’ils estoient dans la forest de Samoussy ou dans le parcq de Marchais et s’il a entendu tirer trois ou quatre coups de fusil - pourquoy est venu a luy un homme qu’il ne cognoist qui luy a demandé ou on avoit tiré le dernier coup et luy dit que c’avoit esté vers le chemin de Mauregny - a dit qu’il n’avoit vu aucun chasseur ce jour la dans le parcq de Marchais ny sur le terroir pour estre trop éloigné dud. parcq...
 
            Hyppolitte Bienfait bucheron demeurant à Gizy - 27 ans
            Lundy dernier travaillant dans la forest de Samoussy proche le parcq de Marchais il a vu six hommes à luy incognus munys de chacun un fusil qui ont entré dans le parcq dud. Marchais, dit que l’un avoit une casaque bleue a dit qui la .... de gens du Sieur de Mauregny parce qu’il a recoignu un chien qui lui appartient - entendu japper plusieurs chiens mais n’a pu dire ou ils estoient et a entendu tirer trois coups de fusils et n’a vu personne depuis...
 
            François Pruvost, marchand demeurant à Liesse -29ans.
            ... lundy dernier s’en allant au parcq de Marchais lieu ou il a achepté des arbres provenant de son altesse la princesse de Guise pour voir ce qui s’y passoit, accompagné de Antoine Vuattelier garde bois de laditte dans lequel parcq il a fait rencontre d’un homme a luy incognu qui avoit deux chiens avec luy lequel est venu à luy .... le fusil bandé à la main qui luy a dit ..... me prends pour un valet auquel il a répondu par vous cognois pas, puis après a mis ses chiens sur les voyes du gibier et aussitost a tiré sur le gibier et at avoit vu mestre le poil - pourquoy luy et ledit Vuatelier sont retournés au chateau de marchais en advisant le sieur Prischain, lequel Vuatelier a pris sa casaque de garde et sont rendus aud. parcq avec le sieur Prischain ou ils ont trouvé dans led. parcq neuf ou dix hommes chasseurs qui ont tiré quatre coups et ils ont dit qu’ils avoient tiré sur un sanglier. De la ledit déposant est allé avec ledit Sr Prischain et Vuatelier à la Thuillerie qui est tout proche du parcq ou ils ont trouvé le Sieur de Mauregny avec environ neuf ou dix autres hommes entre autres le nommé Toussaint Beuzart habitant dud. Mauregny qui n’avoit aucune arme et dit que led.L Sieur de Mauregny a dit qu’il chassoient en sanglier et qu’ils avoient tiré dessus puis s’en sont retournés au chateau de Marchais...
 
 Le 2 Septembre 1675, le bailliage du Vermandois arrête que la seigneurie de Mauregny est chargée de cinquante livres de rente annuelle envers l´abbaye de Vauclair[5].
 
"Veu la procédure recue et pendante par devant Nous entre les abbé Religieux prieur et Couvent de l´abbaye Notre-Dame de Vauclair suivant exploit de Sarazin Sergent à Beaurieux du 17 Avril 1673 et scellé ledit par Fouquet notaire à Beaurieux contre François Mailly fermier de la terre et seigneurie St Jean d´Aubigny, deff et Mrs David de Proisy, chevalier, seigneur d´Aippe et Mr Jean de Proisy, chevalier seigneur de Morgny, intervenant [++ note en bas de page : et en nom ledt Seigneur d´Aippe par ...illisible... contre ledit exploit de Lemaire, Sergent du 17 Juin 1671 scellé ledit jour par ...illisible... en sommant contre ledit seigneur de Mauregny]
            C´est à scavoir l´exploit susdatté aux fins que les deffrs fussent condamné payer aux Sieurs la somme de deux cent livres pour deux années à de cent livres de prestation annuelle que les deffrs ont
droit de prendre et de ...illisible... par chacun an sur ladite Cense de St Jean et que ledit Mailly est obligé payer et acquitter selon le bail ...illisible... et eschu au jour de St Simon et à continuer ledit et par ...illisible... bail le tout ...illisble... à autre ...illisible... et action, la ...illisible... - Une quittance produitte par ledit deffrs portant 305 livres du 03 avril 1673 payée au Seigneur d´Aippe, le bail de ladite terre et seigneurie de St Jean d´Aubigny ...illisible... audit mailly ...illisible... ledit seigneur de Mauregny le 28 May 1660 passé par devant Bideleur, notaire à Montaigu par lequel ledit deffr est chargé de payer par chacun an tant que son bail ny ...illisible... ou du total de sa ...illisible... aussy ...illisible... la somme de cent livres de prestation annuelle ...illisible..., le contract d´acquisition de lad terre et seigneurie de St Jean d´Aubigny fait au proffit du Seigneur d´Aippe fait par devant ...illisible... Monseignat moyennant la somme de 8.000 livres et iceluy signifié le 10 février 1674, nostre appt du 22 Mars dernier par lequel ledit Seigneur intervient pour estre de ceux en ladite intervention ...illisible... d´iceux leur appt deq la procédure du ...illisible... du 16 Mars dernier par lequel les parties avoient esté appointées à servir produire contredire et ...illisible... dans le temps de l´ord ...illisible... des ...illisible... signifié tant au ...illisible... Mailly qu´aux dits Seigneurs Interv... par Fleury ...illisble... le quinze ...illisible... dernier 1674, un traité par collaon fait entre les abbés et couvent de Vauclair et ledit Seigneur de Maurgny du 09 Janvier 1668 pour rendre cinq années d´arrérages de dix muids de vin par chacun an moyennant la sommes y porter et la continuation à l´advenir dudit droit deub par ledit Seigneur de Morgny pour ladite cause y porté un dossier composé de six quy sont ...illisible... en la Cour de par ...illisible... du Seigneur de Morgny et ses prédecesseurs pour raison de ladite prestation annuelle de dix muids de vin réduite et fixée à prix de cent livres par chacun an du consentement dudit Seigneur de Morgny, le premier arrest du 22 Fébvrier 1631, le second du 06 Avril 1632, le troisième du 21 Juin 1636, la quatrième une ...illisible... du 20 Juillet 1636, un autre arrest du 29 Mars 1640 et un autre du 22 Juin 1650. - Plusieurs quittances produites par led. Mailly dud. Seigneur d´Aippe la première portant avoir receu dudt Mailly par ledt Seigneur d´Aippe 700 livres en datte du 26 Avril 1672 signé, la deux du 13 Avril 1674 portant 60 livres autres quittances su Sieur Branche signé de luy portant 100 livres du 16 Avril 1674, Une autre quittance dudit Sieur d´Aippe de la ...illisible... du 08 Janvier 1675, une autre du 29 May en suivant portant 88 livres signé du Sieur d´Aippe, une autre dudt Sieur Branche portant 100 livres aussy ensuivant, lesquelles quittances ont été signées Fréon a ce que dudit Sieur Abbé de Vaucler par les preuves susdites du 26 Juillet dernier, la requête et ex^ploy pour cet effet, la requete et exploy de sommation du Sieur d´Aippe susdaté contre ldeit Sieur de Morgny aux fuis de prendre communication des preuves et moyens dud Maully ...illisible... iceux afin que la redevance portée au bail à luy fait luy soit payée entièrement sinon qu´a deffault avec il luy payeroit et seroit condamné à payer supplément à icelle pendant leur ...illisible... arrest ou à despens, dommages ...illisible... deffences et répliques et autres inscriptions estre [+++ Note en marge : joint la contre lettre du Seigneur de Morgny donné audit Mailly le 25 May 1668 signé Bideleur par Collan] le contrat d´acquisition par ledit Seigneur d´Aippe dudt Seigneur de Maurgny de la terre et seigneurie de St Jean d´Aubigny moyennant le prix et somme portée au contrat et autres à charge d´iceluy du 05 Octobre 1669 passé par devant Monseignat et Constant, notaires à Laon et le ...illisible... par lesdites parties veu et controllé - joint la requete produite par led Seigneur de Morgny.
            Nous ...illisible... avoir esgard à l´intervention du seigneur d´Aippe avons condamné ledit mailly deffendeur payer au demandeur deux années de la prestation de cent livres de laquelle il a esté chargée vers eux par le bail qui luy a été faict de la cense de St Jean d´Aubigny par le Seigneur de Morgny, lesdites deux années eschues au jour de St Simon en l´année soixante douze et de leur payer pareille somme de cent livres par chaque année comme depuis ledit jour continuer iceluy par chacun an au pareil jour pendant la duré dudit bail mesme somme de cent livres [++++ : Renvoi : Sauf aud De Mailly faire recours contre le Sieur d´Aippes] et avons ledit seigneur d´Aippe renvoyé quitte et absoubz des conclusions y portées qu´avoit contre luy porté ledt demandeur - Et sur la demande reçue du Seigneur d´Aippe contre ledit seigneur de Morgny, avons iceluy Seigneur de Morgny condamné luy rendre et restituer la somme qui seront payées ou quy ont esté payées au Sieur abbé et religieux de Vauclerc pour l´acquit de ladite prestation depuis l´an 1670 inclusivement jusqu´au jour de l´expiration du bail fait audit Mailly à la Cense de St Jean d´Aubigny ensemble luy payer la somme de 250 livres pour supplément de 50 livres la première année dudit bail en conséquence de la contre lettre baillée par le Seigneur de Maurgny audit Mailly en paiement d´ycelle somme et en assure ledit Seigneur de Morgny sera contraint par tous moyens mesme par corps sy besoin est - lequel Seigneur de Morgny avons en outre condamné suivant son offre à païer ledit bail exposé faire assignat pour ladite somme de cent livres de prestation annuelle vers les Sieurs abbé et religieux de Vauclerc sur la Cense des Hayes ou autres sans ...illisible... aux arretz de la Cour rendu
a leur messir pour la perception de dix muids de vin qui demeureront en leur ...illisible... et ...illisible... conformément à la transaction faite entre les parties le 09 Janvier 1668 ...illisible... ledit Seigneur de Morgny débouté des ...illisible... et ...illisible... par luy porytée en les deffrs par luy présentée le 02 Août dernier tous despens compensés sousiniers ceux de la vision desquels ledit Seigneur de Morgny est condamné en Cour d´Appel sera notre présent jugement exécuté par provision en payant caution.
            Délibéré à Laon en la chambre du Conseil le 02 Septembre 1675
Signé : Aubert et autres illisibles.
 
Le 31 décembre 1675[6] :
 
            "Vue laz procédure extraordinaire .... par tous ..... Claude Leuleu président et Lieutenant général au bailliage du Vermandois, siège présidial de Laon, conseiller aux parties, suivies d’(onzin) de nos seigneurs de la table de marbre du palais à paires treize Juin 1674 - la information obtenue à la requête de Messire François de Clermont, evesque comte de Noyon, pair de France et abbé de l’abbaye de St Martin de Neuville et (l’assemblée) de laditte abbaye, à l’encontre de Mr Jean de Proisy, chevalier, seigneur de Mauregny, Michel Brina, Jean Masse et Claude Barenton, accusez - c’est à scavoir ladite information par nous faite au neuf janvier, 25 et 27 Février, 1er, 2 et 5 Avril dernier, la commission de nos seigneurs de laditte table de marbre du 4 mars dernier, signée Broquet, scellé portant décret d’acquittement et formul attestant Sr de Mauregny et prise de corps contre les nommés et susnommés accusés intervenue entre les parties par devant Nos Seigneurs de la table de marbre du 2 Octobre aussy donné, signé Broquet - scellé par lequel ayant S egard aux conclusions de cette cour et sans s’avertir d’une opposition et intervention du Sr Desquilly dont ils auroient osé ce contré, auroient ordonné que seront procédé et passé outre à l’instruction du procès incommencé à l’endroit dudit Sr de Mauregny étant accusez par devant nous jusqu’assuré de fournir exclusivement ledit Sieur de Morgny condamné aux dépens de son opposition - ceux de l’intervention compensée de qui à nous put par ledit Seigneur W et W aux fins et faux assigné ledit Sr de Mauregny étant accusez par devant pour porter leur interrogatoire - nostre accord enfin et role du 27 Octobre portant seront assignés pour répondre sur le contenu - nous informons, leur interrogatoire et (déposition) desdits accusés du dernier Octobre dernier - en conclus par lesquels et leur déclaration qu’il n’est remis droit par leur charge et sus.... et ne s’attendant ny tesmoings requt des abbés et Religieux portant ch.... ne ..... même droit, ni ledit interrogatoire - conclusions du Procureur du Roy qui sont en fin des interrogatoires dudit Sieur de Proisy portant qu’il requiert qu’il soit procédé à la confrontation du témoignage, ouïs la dite information, tous deux contredire.
           
Nous avons ordonné que ces tesmoins ouïs es dite information et autour quy pourrait estre ouï de nouveau, recollées leur déposition et si besoin confrontés aux susdits accusez, et pour cet effet assignés par devant nous en mesme jour, lieu et genre, ensemble les susdits accusez pour subir ladit confrontation par notre jugement et fait le dernier jour de Décembre 1675.
 
C´est le 2 septembre 1675 qu´eut lieu un procès pour la réparation du chœur et du clocher de l´église de Mauregny.
 
En voici le texte[7] :
 
"Veu les pièces de l´instance mise à iour, entre les curés, marguilliers et paroissiens de l´église de Morgny demandeurs suivant les exploists de Bideleur des vingt et deux et vingt et trois juillet mil six cent soixante et douze, controllés les mesmes iours par Nohié, contre les abbés et religieux de Cuissy, et les religieux de Saint Vincent (défendeurs) et Monsieur Simon Hachet, prestre intervenant, c´est asscavoir les conclusions des demandeurs, convenues aux exploits cy dessus, les deffences et réplicques des parties, les moyens d´interventions dud´ intervenant nostre appointement ensuitte du cinquième aoust six cent soixante et douze signé Gaurel par lequel mainlevé a esté accordé aus (deffendeurs) des deux tiers des dixmes saisies sur eux à la requeste des demandeurs - en donnant par iceux (deffendeurs) bonne ... caution et au principal sans préiudice aus droits des
parties, ordonné quil sera procédé à la visitation de l´église dud´ Morgny par experts dont ... condamné lesdict Hachet a acquitter et indemniser lesd´ abbés et relligieux de la condamnations qui interviendra contre eux ou a despens nomination d´experts par les parties en conséquence dud´ jugement serment presté par iceux, procès verbal de visitation ensuitte, rapport desd´ experts du douziesme de juin soixante et treize, nostre iugement du douziesme aoust de la mesme année intervenus contre le dict Me Simon Hachet intervenant par lequel il est condamné à faire les réparations qui estoist à faire au cœur et cancel[8] de léglise dud´ Morgny porté au procés, si elles n´avoient estés faictes, et au regard du clocher que les parties mettroient leures pièces à iour, pendant qui y permis aud´ Sr Hachet de sommer les gros décimateurs si bon luy sembloit, outre nostre iugement intervenus sur diverses contestations des parties du premier décembre soixante et treize aussi signer Gaurel par lequel les parties ouy par advocats il a esté ordonner que les demandeurs donneront par déclaration les préparations qu´ils prétendent estre à faire au choeur et cancel de léglise du dict Morgny pour estre visités déclaration fourny en conséquence dud´ iugement par les demandeurs signiffié le quinze décembre soixante et quatorze le tout veu et considéré.
A fautte dans la quinzaine pour toutte préfixion et de loy de .... par les deffendeurs et intervenant que le clocher de l´église de Morgny est posé sur le cœur et cancelle de ladite église comme aussi de contester par eux le mémoir des réparations donné et à eux signiffiés par les demandeurs des à présent comme pour lors nous les avons condamnés et condamnons de faire faire incessament les réparations tant du chœur et cancelle que du clocher jouissant led´ mémoir par nostre sentence iugement et à droit délibéré en la chambre du conseil le douziesme iour de septembre mil six cent soixante et quinze".
 
Pour bien comprendre ce procès, il faut savoir que le "gros décimateur" (celui qui perçoit la dîme) est responsable de l´entretien du chœur et cancel (partie de choeur isolée par une balustrade), et que la communauté des habitants est responsable de l´entretien de la nef. Le clocher de l´église de Mauregny est à la jonction de ces deux parties : qui donc en est responsable ?
 
Ces réparations sont certainement la conséquence des dégâts commis pendant les guerres dont nous venons de parler.
 
On trouve de même un procès des marguilliers et paroissiens de Montaigu contre leur gros décimateur pour la réparation de leur église en 1679 [9].
 
Un autre procès contre Martin Houde, fermier du château de Mauregny du 20 août 1680 semble bien être en continuité de la vente[10] du château de Mauregny. Il ne reste ici que des interrogations de témoins, mais en les lisants, on peut penser qu´il y a eu une saisie sur les récoltes appartenant à Jean II de Proisy qui vient de vendre son château, sans doute en liaison avec ses dettes.
 
Le premier acte est recopié dans son intégralité, les formules juridiques ont été écartées pour les suivants.
 
"Du Mardy 20 aoust 1680,
Pierre Arnoult, compagnon marinier demeurant à Soissons aagé de 22 ans assigné par exploit du 20 aoust présent mois et an dont il a fait apparoir ce qui suit :
A dit qu´il n´est pas allié serviteur ny domestique des parties dont il entend parler
 
et que le Jour d´huy sur les quatre heures de relevée il a eu en rencontre sur le chemin d´Aippe et environ du chaufour[11] de Vaux, Martin Houde fermier du chasteau de Maurgny accompagné d´un sergent que l´on luy a dit demeurer à Craonne et un autre homme à luy inconnu - et qu´il a entendu led[12] Houde dire au nommé de Lamotte qu´il estoit un frippon et un bougre et que dans led. Village de Mauregny l´on ne le traitoit que de frippon et pour un bougre de Jean foutre - quoy disant il a juré et blasphémé le St Nom de Dieu en luy disant ha mordeu, je te rencontreres quelque part - et ne savoit rien des viollences porté en la requeste porté par led Lamotte et consorts -
 
qu est toute lecture faite de sa déposition, il y persisté et a signé de ce interpelé et requeste à luy faite de trente sols "
 
            "Charles Frère, tailleur d´habits demeurant à Festieux aagé de 28 ans...
 
            ... estant arrivé à la porte du chasteau de Maurgny ou il avoit esté mené par Jean Delamotte, demeurant à Laon et par Jean Laisné, demeurant à Soissons, commissaire estably aux empouilles saisies sur Martin Houde - Ledit Delamotte ayant trouvé la porte dudit Maurgny fermée a sonné à ladite porte a laquelle la femme de Martin Houde et ses enfants se sont portés et leur ayant ledit Delamotte demandé l´ouverture de ladite porte pour connoistre en quel estat estoit la porte de la grange dudit chasteau de laquelle il avoit les clefs, la fille dudit Houde et son fils respondirent qu´ils n´ouvriroient pas ladite porte et que pour celle de la grange la serrure en estoit cassée - Ledit Delamotte répliqua qu´il estoit estably commissaire aux empouilles qui estoient dans la grange et qu´il voulait faire sa charge - Lesd. Enfans dud. Houde en ont fait deffense et ... ledit Houde en luy qu´il estoit un beau bougre et frippon et un gueux de ... et ... le filz de la femme dud. Houde nommé Jean Fremeau armé d´un fusil, il dit aud. Delamotte que s´il ne se retiroit point, il le tueroit - Ce que voyant led Delamotte et led. Laisné se sont retirez ...
et dict qu´il ne vouloit pas se faire tuer et auparavant qu´ils se fussent retirez la femme et les enfans dud. Houde et autres jusqu´au nombre de douze ou quinze ont jeté des immondices et des pierres sur la teste dud. Delamotte - et s´estant lesd. Delamotte et Laisné porté sur un champ empouillé en avoine avec luy ... et Jean Cheveux, ilz y ont trouvé la femme et les enfans dud. Houde quy ont fait chargé trois charettes d´avoine et nonobstant les empeschement dudit Lamotte, led. Femme a fait conduire lesd. Trois charettes au chasteau de Maurgny et enfin que lad. Fréneau avoit frappé sur le champ led. Lamotte de deux coups de poing parce qu´il vouloit empescher qu´on ne chargea lesd. Gerbes d´avoine et ayant led. De Lamotte suivy les charettes jusqu´au chasteau de Maurgny et voulu conduire lesd. Charettes en une grange qu´il avoit loué pour y reserrer lesd. Avoines - la mère et la fille dud. Houde l´en ont empesché et luy a porté aud. Delamotte un coup de fourche dans le bras duquel il a esté blessé à playe ouverte...
 
            "Jean Cheuveux, vigneron, demeurant à Festieux, aagé de 24 ans...
 
            ... que le jour d´huy sur l´heure de midy Jean Lamotte, Jean Laisné, Charles Frère et le Depain s´estoient porté à la porte du chasteau de Maurgny, led. Lamotte frappa à la porte dud. Chasteau et en demanda l´ouverture pour aller voir la grange en laquelle estoient rentrées les empouilles auxquelles il avoit été estably commissaire à quoy la femme dud. Houde et ses enfants respondirent qu´ilz ne l´ouvriroient pas et ayant derechef led. Delamotte demandé qu´on luy ouvroist la porte dud. Chasteau la femme et les enfants dud. Houde montèrent audessus de lad. Porte et jetèrent des immondices sur led. Delamotte et le nommé Jean Fremeau, fils de la femme dud. Houde parust sur lad. Porte armé d´un fusil et dict aud. Delamotte que sy il ne se retiroit point il luy bailleroit un coup de fusil pour lequel ensuite led. Lamotte s´est retiré disant qu´il ne vouloit point se faire tuer et s´estant led. Depain avec Led. Lamotte et les autres ....?.... Sur le chemin du chasteau chargé en avoine, ils y ont trouvé la femme et les enfants dud. Houde qui faisoient charger lesd. Avoines sur trois charettes et malgré les empeschements dud. Sieur Lamotte lad. Femme dud. Houde les fit conduire au chasteau dud. Maurgny et mesme malgré les efforts que fist ledit Lamotte pour conduire lesd. Charettes en la grange qu´il avoit loué aud. Maurgny - ou estant parvenu elle donna un coup de fourche dans le bras dud. Lamotte qui en fut blessé à sang et playe ouverte et a (déclaré ?) que lorre que led. Lamotte estant sur le champ d´avoine voulait empescher la femme dud. Houde de charger lesd. ... led. Fremeau luy porta deux coups de poing au visage - et a ouy dire à lad. Femme dud. Houde qui sy on l´empeschoit de charger son avoine elle dit que les charretiers du Sieur de Bezannes les voulust empescher elle leur donneront des coups de couteaux...
 
Du 14 aoust 1680
 
            "Jacques Orchon, cordonnier demeurant à Maurgny, aagé de 23 ans...
 
            ... Lundy dernier sur les six ou sept heures du matin, Remy Rouen fut chez luy pour le prier de venir jusque au chasteau de Maurgny pour reconnoistre ce quy s´y passoit, à laquelle fin estant sorti de chez luy, il auroit trouvé prosche de sa maison sur la rue un homme qu´il croist se nommer Lamotte et ensuite comme ils s´acheminoient de compagnie pour se rendre audt chasteau tant avec ledit Lamotte, Rouen que le nommé Louys Preudhomme et le sabostier qui travaille aud. Maurgny. Le nommé Laisné seroit accouru pour se joindre à eux et de la tous ensemble prirent le chemin dudt chasteau proche duquel estant arrivé la femme de Martin Houde leur auroit venu joindre et leur auront demandé où ils alloient à laquelle fut respondu par led. Lamotte de quoy elle se mesloit et ce qu´elle croist de quy elle se mettoit en peine, ensuite que sy elle le vouloit scavoir ilz alloient au chasteau - par laquelle fut aussitost reparty qu elle vouloit scavoir s´il avoit une commission pour y entrer - led. Lamotte luy dist qu´il luy en feroit voir une quand il seroit temps et se dirent l´un à l´autre dans leur chemin jusqu´au chasteau quelques paroles de reprosches estant arrivé la femme dudit Houde appela sa fille qui estoit dans la court du chasteau et luy dit d´ouvrir la porte tant audt Laisné, Lamotte, Rouen et autres qui estoient de la compagnie et après que lesdits Laisné, Lamotte, Rouen furent entrez elle demanda tant audit déposant qu´autres présents soussignés s´ils ne vouloient pas aussy y entrer - lesquels répartirent qu´ils n´y avoient que faire et quil n´y vouloient pas entrer, aussitost elle ferma la porte et quelques temps après il entendist dire par ledit Laisné un de ceux quy estoit entré disant à la mesme fille dud. Houde vien moy ouvrir la porte affin que je sorte - lequel estant sorty leur a dict qu´ilz avoient esté dans la grange dudit lieu ou ilz avoient veu deux batteur quy bastoient - Un de ces batteurs avoit dict estre de grande taille, serait aussy que le prez appelé le prez ´Len faux´[sic] situé derrière la cense des Hayes est fauché ou du moins une grand partie dans lequel il a veu travailler Laurent Buhot et austre le nommé Manteau qui retournoit le foing dud. Prez...
 
François Meusnier, sabottier, demeurant ... au village de Maurgny, aagé de 31 ans...
 
            ... Lundy dernier douze de pareil mois et an douze ... mois et an, les nommés Lamotte et Rouen se rendirent chez luy et le prirent de les accompagner au chasteau - estant sorty à cete fin de chez luy, il se joignit auxd. Lamotte et Rouen avec lesquels estoient déjà le nommé Laisné Brechen et Louis Prudhomme et prirent ensemble le chemin dud. Chasteau sur lequel ils rencontrèrent la femme de Martin Houde quy leur demanda ou ils alloient - à laquelle le nommé Lamotte répondist ils alloient au chasteau - et laquelle aussitost luy dict qu´elle ne le connaissoit pas et quil n´y entreroit pas sans qu´in ne fist voir sa commission - lequel luy répondit qu´il luy monstreroit quand il seroit temps et s´acheminèrent ainsy vers led. Chasteau en s´entretenant ... ... quelques parolles de reproches, sans se pouvoir se souvenir d´ycelles - auquel lieu estant arrivé, la femme dud. Houde frappa à la porte dud. Chasteau quy estoit fermée - laquelle leur fust aussitost ouverte par une fille dud. Houde, dans lequel entroient lesdits Laisné, Lamotte et Rouen, pendant qu´eux restoient à la porte, n´ayant voulu entrer dans led. Chasteau ou lad. Femme leur demanda s´ils vouloient entrer - estant demeuré la quelque temps, lesquels susnommés Rouen, Laisné et Lamotte sortirent dud. Lieu et leur vinst rejoindre et leur dirent ils avoient esté à la grange dans laquelle ils avoient veu deux hommes qui battoient - Ensuite s´en retournoient chez eux et sur l´après midy le mesme jour led. Laisné fust ... ... led. Déposant de se rendre au chasteau avec luy ou ayant frappé pour y entrer plusieurs fois mesme avec bruit du marteau qui est attaché à lad. Porte - personne ne l´ouvroit quoy que led. Laisné ait plusieurs fois sans que quelqu´un dud. Chasteau ne l´ouvroit et s´en retournèrent ensuite avec led. Laisné et Preudhomme quy estoit aussy de leur compagnie ...
Louis Preudhomme, vigneron et faucheur, demeurant à Mauregny aagé de 23 ans...
 
... Lundy dernier, douzième du mois d´aoust sur les sept heures du matin fus t appelé le déposant et le pria de l´accompagner au chasteau dud. Maurgny pour voir sy on luy refusoit encore l´ouverture de la porte dud. chasteau ainsy qu´on avoit déjà faist à ce qu´il luy dist et estant sorty il se joignit tant aud. Lamotte qu´aux nommés Laisné, Brehen, Rouen, Magnier et comme ils alloient tous ensemble vers led. Chasteau la femme de Martin Houde vint les joindre et leur demanda ou ils alloient - a laquelle fust reparty par led. Lamotte ils alloient au chasteau - laquelle luy dist aussitost qu´il n´y entreroit pas à moins qu´il ne fist voir sa commission et quelle ne le connaissoit point - lequel luy a dict qu´il luy feroit voir quand il seroit temps et marchèrent ensemble jusqu´au chasteau - jusqu´aud. Lieu lad. Femme et led. Lamotte s´entretinrent ... ... quelques termes de reprosches et challeur sans qu´il en puisse citer aucunes - ou estant arrivés la femme dud. Houde appela une de ses filles qui estoit dans la cour et luy dist d´ouvrir la porte ainsy qu´elle fist, ou entrèrent conjointement lad. Femme comme lesdits Laisné, Lamotte et Rouen pendant que luy, Depain et Levant ... ... restèrent à la porte dud. Chasteau ou ils n´avoient pas voulu entrer pour connoistre - a la sortie des susnommés qu est desquels avoient fait dans led. Chasteau quy leur dirent en estant ... ... ... après ils furent entrés quy leur dirent, ils avoient esté en la grange dud. Chasteau ou ils avoient veu deux batteurs qui y travailloient et ensuite lequel Depain se retrouva chez luy - et l´après midy du mesme jour ledit Laisné fust encore chez luy Depain pour le prier de la vouloir accompagner pour se rendre aud. Chasteau ainsy qu´il l´avoit fait le matin, ou estant arrivé dont led. Laisné que Magnier, led. Laisné frappa à la porte (renforcé) avec un baston ... qu´il tenoit en main et appella ... ... quelqu´un dud. Chasteau pour leur ouvrir la porte, ce que n´ayant pu obtenir ils se retirèrent - ne ... ... sy les prez et deppendances de la ferme dud. Maurgny sont fauchés sinon qu´il croist que celuy appelé Leau fault est fauché pour en avoir veu quelques voitures conduites par led. Manteau et son fils en leur cense des Hayes ...
 


[1] Bailliage du Vermandois
[2] Bul. Société Acad. de Laon : T. V ; page 223
[3] Maxime de Sars - Le Laonnois Féodal - TIII, p. 238
[4] Bailliage Vermandois
 
[5] Bailliage du Vermandois
[6] Bailliage du Vermandois
[7] Bailliage du Vermandois
[8] Cancel ou chancel : sanctuaire des choeurs d´une église, fermé par une petite balustrade
[9] Bailliage du Vermandois
[10] Voir chapitre 3.2.5 - La conversion de Jean II de Proisy et la vente de la seigneurie de Mauregny
[11] Four à chaux ou Magasin où le chaufournier serre le bois, la pierre et la chaux - Dictionnaire du monde rural - Marcel Larchiver - Fayard 1997
[12] pour : ledit

 


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Les cahiers d'histoire de Mauregny ont été rédigés par Guy Pluchart et Jacques Tavola
Les auteurs ont parcouru les services d'archives et publient "Les cahiers d'histoire de Mauregny". 
> Une histoire très détaillée du village de la préhistoire au 19° siècle. 
> Histoire du chanvre à Mauregny 
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Un excellent travail ! Un des meilleurs sites de l'annuaire selon l'Annuaire des sites d'histoire des villages

par Gilbert Delbrayelle

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